Liaisons de transport Europe-Asie

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Le projet de chemin de fer trans-asiatique (en anglais : Trans-Asia Railway, TAR) ou liaisons de transport Europe-Asie (EATL) est une entreprise commune de la Commission économique pour l'Europe des Nations unies (CEE-ONU) et de la Commission économique et sociale pour l'Asie et le Pacifique (CESAP). Ce projet concerne dix-huit États de la région eurasiatique quant à leur liaisons ferroviaires et routières[1].

La convention sur le chemin de fer transasiatique, signée à Busan, en Corée du Sud en 2006, prévoit de relier entre eux les chemins de fer de l’ensemble des pays d’Asie, créant un réseau de 114 000 km répartis sur quatre grands corridors géographiques[2] :

Ce projet envisage différents corridors entre l'Asie et l'Europe comme le TRACECA.

Ce projet vise à répondre à l'accroissement des échanges entre l'Asie et l'Europe[3].

Histoire[modifier | modifier le code]

Les premiers transports terrestres eurasiens connus furent ceux de la Route de la soie.

En 2011, les divers projets de transport (autoroutier et ferroviaire) conduisent à reparler de l'autoroute de la soie[4].

Projets d'infrastructure[modifier | modifier le code]

Asie du Sud-Est[modifier | modifier le code]

Chine[modifier | modifier le code]

Réseau ferré reliant la Chine (Kunming) à l'Asie du Sud-Est (Vientiane, Singapour)

La Chine agrandit son réseau ferré au-delà de ses frontières, dans le cadre du projet de la Nouvelle route de la Soie.

Asie du Nord et du Nord-Est[modifier | modifier le code]

Russie[modifier | modifier le code]

La Russie s'inscrit dans des axes transsibérien et transcaspien jusqu’au golfe Persique.

Pour le trafic passager, l'enjeu est les jeux olympiques de 2018. Pour le fret, l'enjeu est la livraison de vêtements fabriqués en Chine destinés au marché européen, ainsi que le transport des pièces automobiles.

Asie centrale[modifier | modifier le code]

Kazakhstan[modifier | modifier le code]

La route européenne 40 est une route reliant Calais (France) à Astrakhan (Russie) en passant par Bruxelles et Kiev. Avec son extension, Astrakhan à Ridder (Kazakhstan), c'est la plus longue route européenne: 8 300 km. En France, son tracé est confondu avec l'autoroute A16.

La république populaire de Chine a déclaré avoir l'intention de construire la ligne TGV Astana - Almaty[5].

Le Kazakhstan est un nœud du fret ferroviaire sur l'axe Asie-Europe[6].

Košice - Vienne[modifier | modifier le code]

Košice et Vienne seront reliées en 2016 pour le fret venant d’Asie, via le Transsibérien et l’Ukraine, jusqu’à Bratislava et Vienne[7]. Il s'agit d'une ligne à écartement russe.

Kars - Tbilissi - Bakou[modifier | modifier le code]

L'axe Kars - Tbilissi - Bakou relie l'Azerbaïdjan la Turquie et la Géorgie. Il peut transporter 50 millions de tonnes de marchandises par an, avec l'objectif de transporter 6,5 millions de tonnes de marchandises.

Ce chemin de fer appelé "Iron Silk Road" permet de relier directement Londres à Pékin[8].

Les trains de marchandises partant de Chine traversent le Kazakhstan, puis le Turkménistan, puis la Mer Caspienne jusqu'au port d’Alat à Bakou. La ligne nouvelle BTK relie Bakou à la Turquie et ainsi au réseau européen[9].

Selon la société des chemins de fer de l’Azerbaïdjan, la ligne mesure environ 838 kilomètres: 503 en Azerbaïdjan, 259 km en Géorgie et 76 km en Turquie[9].

Cette ligne a coûté plus d'un milliard d'euros, et permet d'éviter la Russie[10].

Magistrale européenne[modifier | modifier le code]

La Magistrale européenne est un projet de ligne à grande vitesse entre Paris et Bratislava, puis Budapest.

Ce projet transeuropéen est quasiment identique au projet no 17 (Paris - Bratislava) de la convention sur les réseaux trans-européens, à ceci près qu'il est effectivement commencé. Budapest se trouvera ainsi au sud de cette ligne trans-européenne.

Asie du Sud[modifier | modifier le code]

IMEC[modifier | modifier le code]

Le projet Inde-Moyen-Orient-Europe (IMEC), annoncé en septembre 2023 par Narendra Modi, vise à relier l'Inde et l'Europe séparées par 4 800 kilomètres. Le projet comprend notamment un chemin de fer, des réseaux navire-rail. Le corridor Est doit relier le golfe Persique à l'Inde. Le corridor Nord doit relier le golfe Persique à l'Europe[11].

Les ports concernées hors d'Europe[pourquoi ?] sont Fujairah, Jebel Ali et Abu Dhabi dans les Emirats Arabes Unis, Haïfa en Israël, Mundra et Kandla en Inde. Les ports concernées en Europe sont en Grèce (Le Pirée), en France (Marseille) et en Italie (Messine). Le projet est entravé par la situation au moyen-orient[11].

Services de transport[modifier | modifier le code]

Europe[modifier | modifier le code]

Entre 2011 et 2018, plus de 10000 trains ont circulé entre la Chine et l'Europe[12].

En 2008, une démonstration a été réalisée sur la liaison Beijing–Hamburg [3].

En a été inaugurée une liaison directe de fret ferroviaire reliant Chengdu (chine populaire) et Łódź (Pologne)[13].

Le jeudi , un train porte-conteneurs quitte la ville de Zhengzhou (Chine populaire) pour rejoindre Hambourg (Europe) afin de promouvoir le commerce bilatéral [14]. Le trajet emprunte l'itinéraire Zhengzhou (Henan), Kazakhstan, Russie, Biélorussie, Pologne, Allemagne d'après le Bureau des chemins de fer de Zhengzhou.

Cette distance de 10,214 km devrait être parcourue en 16 à 18 jours, soit une durée de trajet inférieur d'environ 15 jours à un transport maritime entre Zhengzhou et l'Europe. Le premier train porte 551 conteneurs contenant 665 tonnes de marchandises, (pneus, chaussures, vêtements), estimés à une valeur de 15,2 millions de dollars. En 2013 six trains de ce type doivent rejoindre Hambourg pour réaliser 100 millions de dollars d'import/export

En 2014, l'ambition de la Chine populaire est d'avoir 50 trains de fret sur ce parcours, afin de déployer un volume d'échanges commerciaux de l'ordre d'un milliard de dollars.

En 2015, le premier train Chine-Europe transportant vers l'Allemagne six conteneurs de composants photovoltaïques est parti de Zhengzhou, ville située dans le Henan. Le voyage doit durer quinze jours. Cette action s'inscrit dans la stratégie « Une ceinture et une route », visant au développement de la ceinture économique de la route de la soie. Avant cette ligne ferroviaire, les produits photovoltaïques étaient transportés par voies maritime ou aérienne seulement. Le train doit parcourir plus de 10 000 kilomètres en traversant des pays comme la Mongolie intérieure, la Russie, la Biélorussie et la Pologne, pour arriver en Allemagne. Le voyage en train est plus rapide de vingt jours que le transport maritime. Son coût est inférieur de 80 %.

En 2017, une série d'accords a lieu entre la Belgique et la Chine, dont l'un concerne la liaison ferroviaire Heilongjiang-Zeebruges[15]. En 2015, huit lignes de chemin de fer à destination de l'Europe ont été ouvertes par la Chine[16].

En 2015, 35000 conteneurs ont été transportés par train entre l'Allemagne et la Chine populaire[17].

En 2016, les liaisons ferroviaires relient la Chine à l'Allemagne en douze jours [18].

Le chemin ferroviaire reliant la Chine à l'Europe est le plus long du monde; sa longueur dépasse les 10 000 kilomètres[18].

Ces lignes privilégient l’utilisation de travailleurs chinois qui sont enthousiastes et qui garantit leur temps de chargement et déchargement des trains[18].


Source french.cri.cn [19]

Le dimanche premier , un train est parti de la gare de l'Ouest de Yiwu, province du Zhejiang, en République Populaire de Chine à destination du Royaume-Uni[20]. Ce train de la Deutsche Bahn est arrivé le à Londres après dix-huit jours environ de trajet. Il comportait 34 conteneurs. Les locomotives et les wagons ont cependant été changés sur la partie du trajet où les rails ont une dimension soviétique[21].

Le train parti de Londres le est arrivé le en vers 01h30 GMT en gare de Yiwu, une ville de 2 millions d'habitants au sud de Shanghai[22] ce qui fait de Londres la quinzième ville européenne desservie au travers de la France, la Belgique, l'Allemagne, la Pologne, la Biélorussie, la Russie et le Kazakhstan.

Le vendredi , le premier train de marchandises entre l'Italie et la Chine populaire a été lancé. Il s'agit d'un convoi composé de 17 wagons et de 34 containers. Il relie Mortara dans la région de Pavie pour arriver à Chendgu dans le Sichuan, en passant par la Pologne et la Russie, selon un parcours de 10 800 kilomètres. Le trajet devrait être réduit de 45 jours par voie maritime à 18 jours par la voie nouvelle. Le service est lancé avec un service hebdomadaire[23].

Selon le quotidien du peuple, entre le 1er janvier et le , plus de 600 trains express transnationaux sont partis de Chengdu, dont à peu près 500 vers l'Europe[24].

Selon le quotidien du peuple, le train express Chine-Europe au départ de Chengdu a ouvert successivement 16 lignes ferroviaires transnationales à destination de Łódź, Nuremberg, Tilbourg, Moscou, Mara[Lequel ?], Istanbul, Minsk, Smorgon, Almaty, Prague, Tomsk, Tachkent, Gand et Milan[24].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « Sorry, We didn't find what you were looking for », sur unece.org (consulté le ).
  2. a et b « Le chemin de fer transasiatique sur les rails », sur Ville, Rail et Transports, (consulté le )
  3. a et b http://www.unece.org/fileadmin/DAM/trans/main/eatl/docs/EATL_Report_Phase_II.pdf
  4. http://www.iru.org/cms-filesystem-action/Media/autoroutedelasoie_2011.pdf
  5. Un TGV chinois jusqu’à Astana ou l'envolée des relations sino-kazakhes (lire en ligne)
  6. « Le Kazakhstan nœud du fret ferroviaire sur l'axe Asie-Europe », sur lesechos.fr, (consulté le )
  7. « Une ligne à écartement russe jusqu’à Vienne en Autriche - Rail Passion », sur laviedurail.com (consulté le )
  8. « La ligne ferroviaire Kars-Tbilissi-Bakou transporte 50 millions de tonnes de marchandises par an », sur Com.tr (consulté le ).
  9. a et b « Premier train à emprunter la Route de la Soie "Ferrée" », sur Com.tr (consulté le ).
  10. « Azerbaïdjan, Géorgie et Turquie inaugurent la plus courte liaison ferroviaire Asie-Europe », sur L'Orient-Le Jour, (consulté le ).
  11. a et b « De l'Inde à l'Europe : opportunités et défis de ce nouveau corridor économique », sur Euronews, (consulté le ).
  12. « Le 10.000e train de fret Chine-Europe arrive en gare », sur xinhuanet.com (consulté le ).
  13. Challenges.fr, « Ouverture d'une liaison directe de fret ferroviaire Chine-Pologne », Challenges,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  14. Vivienne, « La Chine inaugure un train de marchandises à destination de l'Allemagne », sur french.china.org.cn (consulté le )
  15. Lavenir.net, « La Belgique et la Chine concluent huit accords commerciaux », L'Avenir,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  16. F_200768, « Départ du premier train Chine-Europe chargé de composants photovoltaïques », sur french.peopledaily.com.cn (consulté le )
  17. « Deutsche Bahn : hausse du fret jusqu'en Chine, sur la plus longue ligne de train au monde », sur RTBF Info, (consulté le ).
  18. a b et c Économie La route ferroviaire de la soie rapproche l’Asie de l’Europe 12 jours de trajet entre Zhengzhou en Chine et Hambourg en Allemagne Témoignages.re / 23 août 2016 http://www.temoignages.re/economie/la-route-ferroviaire-de-la-soie-rapproche-l-asie-de-l-europe,87296
  19. « Un total de 122 trains de fret sont partis de Chine à destination de l'Europe en 2016 - china radio international », sur french.cri.cn (consulté le )
  20. « La Chine lance son premier train de fret à destination de Londres - china radio international », sur french.cri.cn (consulté le )
  21. « arras.maville.com/actu/actudet… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  22. « Le premier train direct de Londres est arrivé en Chine », sur CNews (consulté le ).
  23. null Lepetitjournal Milan, « Lombardie-Sichuan en 18 jours : le 1er train pour la Chine est parti », sur lepetitjournal.com, (consulté le ).
  24. a et b « Le train express : un nouveau lien entre la Chine et l'Europe », sur french.peopledaily.com.cn (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]